François Schneider

François Schneider s’intéresse à l’art, en particulier à l’argile depuis 1974. Il crée dans la tradition des temps, modèle la terre, le grès, la porcelaine. Avec la complicité du feu et de la matière, l’émail habille parfois ses créations. On y retrouve un hommage aux rythmes et formes simples de la nature. Sa rigueur technique, sa science fixent les émotions avec beaucoup de nuances sur chaque œuvre. Pour s’approcher de la démarche de l’artiste, il faut prendre ses pièces à pleine main, les faire miroiter, les caresser, les toucher pour en saisir tout le satiné ou bien au contraire la rugosité.

AU SUJET DE L’ŒUVRE
François Schneider propose une œuvre illustrant le thème d’Expo Avenches tout en mariant deux cultures : un cinq romain pour la cité d’Avenches et un cinq arabe. L’artiste interroge : « Si je prends les deux, cela fait deux fois cinq, soit dix. Ce n’est pas une bonne idée. Si je les mets l’un à côté de l’autre, cela fait cinquante-cinq – c’est trop ou trop tôt. Si je les mets l’un par-dessus l’autre, cela fait cinq sur cinq. <Je vous reçois cinq sur cinq>, comme dans les films. Cette expression vient des télécommunications et permet de confirmer que la qualité de la communication est
parfaite en regard d’une échelle de un à cinq.» L’œuvre réalisée a été créée selon la technique de cuisson japonaise « Raku ». Les pièces sont cuites une première fois à 950°C, c’est le dégourdi. Ensuite, l’artiste émaille les pièces et les cuit à 1000°C. Quand l’émail est à maturité, les pièces sont sorties du four avec des pinces et plongées dans un combustible. C’est le choc thermique et la fumée qui s’en suit qui provoquent les craquelures.